Quelle est la nature de cette étoile, au langage universel qui guida autrefois les Rois Mages jusqu'aux sources d’une telle joie? 

Quel est cet enchantement qui frappa l’ouïe des prophètes, des chantres et des vierges, radieux et stable comme une étoile ?

D'Elie à Maxime le Confesseur ; de Joachim de Flore à Maître Eckhart ; de Hildegarde à l'Enfant de Lisieux en passant par l'immense filiation laïque des poètes-penseurs on découvrira des témoignages qui nous parlent d’un enseignement d'un message inouï et d'autant plus étonnant, qu'il est passé pour le plus grand nombre inaperçu. 

C'est l'incroyable actualité de cet enseignement, ouvrant sur une expérience à la fois sensible et spirituelle ; poétique et prophétique ; novatrice et enracinée dans la plus ancienne Tradition, que L’ETOILE DES ROIS MAGES nous invite ici à découvrir.

Depuis le crissant attelage qui transportait Parménide —le père de la philosophie —en passant par le “bruit” que Socrate entendait sa vie durant, quelque chose n’a cessé de bruire à travers toute l’histoire de la pensée. 

C’est l’“histoire” de ce bruit  qui nous conte L’INOUÏ.

Quel rapport il y a t’il entre ces énigmatiques bruitages entendus par les fondateurs de la pensée occidentale et “la Note fondamentale” de Bergson, ou encore, “l’écoute de Tonalité fondamentale” (Grundstimmung), dont Heidegger souligne qu’elle n’a rien de métaphorique ? 

Quel fut ce bruit entendu par Descartes et dans lequel il reconnut “le signal de l’Esprit de vérité qui descendait sur lui pour le posséder”? Quel rapport avec “la Résonance” (Klang), dont nous parle également Schelling ou avec les auditions de ceux que Bergson dit avoir introduit comme méthode de recherche philosophique, à savoir les “mystiques” ? 

Peut-on se contenter d’affirmer tout simplement que Socrate et ses héritiers étaient tous atteints d’un “dysfonctionnement auditif”, comme celui qui de nos jours, affecte —selon les statistiques— entre quinze et vingt pour cent de la population mondiale? Faut-il tout écarter d’un revers de main, ou avons nous là un indice, une donnée décisive, restée largement impensée, sous-entendue à ceux qui, en dignes héritiers de Platon que nous sommes, croient, selon le mot de Nietzsche, que la “condition pour philosopher, c’est d’avoir de la cire dans les oreilles”?